Un après-midi d’automne dans la cour. C’était dimanche. Il n’y avait pas eu cours de la journée… normal pour un dimanche. Une journée de repos. Une journée ordinaire pour Alice. La jeune femme supportait de moins en moins d’être enfermée dans une pièce quelconque. Les mauvais souvenirs de son enfance gâchée lui étaient trop présents à l’esprit.
La chambre du dortoir où dormait Alice était vide. Comme la plupart du temps. Elle regardait par la fenêtre le doux soleil d’automne qui paressait entre les arbres aux couleurs vives. Elle ouvrit la fenêtre. Un léger vent vint balayer la figure de la jeune fille, faisait voltiger sur son front les mèches de cheveux blonds vénitiens. L’air était vraiment doux. Un temps idéal pour sortir… sortir lire bien sûr. La lecture restait le loisir numéro 1 de l’adolescente. En même temps, elle n’avait jamais été très adroite au piano, trop timide pour faire du théâtre, pas intéressée du tout par le sport, et pas friande de potins pour faire du journalisme. Refermant la fenêtre après avoir rêvasser un moment, la jeune femme se dirigea dans la petite salle de bain pour prendre une douche assez rapide puis elle enfila une robe avec un tissu léger pour ensuite coiffer sa longue chevelure blonde. Elle se dirigea ensuite vers les couloirs du château en referment correctement la porte de la chambre.
Les couloirs étaient déserts.
*Tant mieux*
Elle arriva rapidement dans la cour du château, elle aimait vraiment cet endroit, elle trouva un coin vraiment paisible… et loin des passages aussi. Car le mot d’ordre d’Alice… être seule et tranquille. Toute façon pour lire, elle avait besoin de silence. Seuls le chant des oiseaux et le vent s’engouffrant dans les feuilles ne lui étaient supportables. Elle s’arrêta au pied de l’arbre, posant une main sur le tronc, la tête levée vers le ciel. Le soleil n’était pas trop abondant ici. C’était parfait. La jeune femme n’aimait pas être exposée à une lumière trop vive.
Le temps passait. Alice était plongée dans sa lecture, elle n’avait pas conscience de ce qui l’entourait. Mis à part le vent qui déplaçait de temps en temps ses cheveux...